Contre le stress : je passe au lâcher-prise

Illustration de Djoïna Amrani
« Une petite dose de stress, Mademoiselle ? » Vous ne refusez jamais, avouez ! De toute façon, vous vous dites que nous ne pouvons pas y échapper puisque le stress fait partie intégrante de notre vie. L’adrénaline bien dosée peut même nous rendre plus créatifs, efficaces et motivés. Mais (il y un « mais »…) un stress trop fréquent, trop intense et qui dure trop longtemps peut s’avérer particulièrement nocif et altérer notre santé. Notre corps agit sur notre psychisme, et inversement. Il est donc très important de repérer nos stress quotidiens avant que la pandémie se propage… Nous ne sommes pas faits pour vivre des rythmes intenses, c’est une donnée importante. Malgré notre immense capacité d’adaptation, notre organisme a besoin de temps pour récupérer entre les épisodes de stress. La meilleure nouvelles de la journée ? Non seulement vous pouvez apprendre à devenir plus zen, mais en plus, les comportements plus sains peuvent être terriblement addictifs ! C’est le cas du lâcher-prise.
Accepter ce qui ne peut être changé : lâcher prise sereinement
Nous avons tous vécu des situations pénibles. De temps en temps, en visitant ces souvenirs douloureux, nous revivons ces mêmes émotions, qui nous suivent comme une seconde ombre et vampirisent toute notre énergie. Tout ce à quoi je résiste persiste ! Voilà en quelques mots ce qui se passe lorsque nous ne lâchons pas prise, lorsque nous n’acceptons pas.
Nous avons finalement assez peu de contrôle sur les choses qui nous entourent. En revanche, nous pouvons agir sur nous-mêmes et adopter une attitude plus souple et flexible. Certes, dans un premier temps, cela ne fera pas évoluer la situation, mais cela va changer notre regard sur elle. Nous allons nous décrisper, déstresser. Par la suite, avec le recul et le détachement gagnés, nous allons savoir agir avec discernement.

Illustration de Djoïna Amrani
Lâcher prise cela veut dire accepter véritablement la situation et poursuivre son chemin. Lâcher prise ne veut pas forcément dire être d’accord avec ce qui se passe, mais bel et bien accepter que cela arrive malgré tout.
Les 7 étapes du lâcher-prise
1. J’analyse ma résistance
Posez-vous la question suivante : « Sur quoi ou vis-à-vis de qui j’aimerais lâcher prise dans ma vie ? » Ce lâcher-prise concerne quel type d’émotions : la frustration ? le chagrin ? la peur ? la honte ? la colère ?
2. Je ne juge pas
Décrivez la situation douloureuse en tentant de suspendre votre jugement. Ne dites pas « c’est horrible », « c’est nul », « je n’y arriverai jamais », mais plutôt « la situation qui me blesse » (« qui me stresse », « que je n’accepte pas »…) est …………………
3. Je décide de lâcher prise

Illustration de Djoïna Amrani
À présent, assurez-vous de consciemment vouloir lâcher prise sur cette situation. C’est la manière la plus authentique de passer à autre chose.
4. Je mets les choses en perspective
Écrivez maintenant ce que vous ne voulez plus revivre dans le futur, en lien avec cette situation qui a été douloureuse pour vous. Est-ce que cette situation vous a changée ? Cela a-t-il été bénéfique ? Voudriez-vous que cela se reproduise ?
5. Je comprends les bénéfices du lâcher-prise
Répondez à ces questions :
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Illustration de Djoïna Amrani
– Qu’est-ce que cela m’apportera de lâcher prise par rapport à cette situation ?
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– Quelle personne vais-je devenir en lâchant prise ?
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– De quoi serai-je capable si je lâche prise, si je laisse aller ?
6. Je m’autorise à laisser aller…
Lorsque vous aurez terminé, prenez une autre feuille et écrivez quelques phrases marquantes des étapes 1, 2 et 4.
7. Je lâche prise
Pour finir, déchirez cette feuille en mille morceaux et jetez-les, brûlez-les… Cette étape symbolique mettra en action votre lâcher-prise.
Rappelez-vous : accepter est une démarche bien plus active qu’il n’y paraît, et lâcher les choses du passé vous permettra d’avancer vers un futur plus zen. |
Aïe, aïe, aïe ! Je ne supporte pas de ne pas tout contrôler !
Comme pour toutes les grandes stressées, ne pas savoir et ne pas contrôler est pour vous synonyme de danger. Tant que vous n’avez pas de certitude sur ce qui va se passer, vous vivez des moments inconfortables. Comment lâcher ce besoin de certitude ?

Illustration de Djoïna Amrani
En réalité, ne pas savoir n’est pas dangereux… mais plutôt neutre. Ce que vous ne savez pas n’est ni bon ni mauvais. Dans ce cas, plutôt que de perdre du temps à anticiper un problème qui n’existe pas, le mieux est de vous concentrer sur ce qui se passe ici et maintenant.
Je m’entraîne à gérer l’incertitude
L’intolérance à l’incertitude est au cœur du stress. Plus vous tolérerez l’incertitude, plus vous serez zen. Voici comment procéder.
1. J’examine les coûts et les bénéfices à accepter mon incertitude
Si vous sentez que vous êtes un peu préoccupée par une situation dont vous ne connaissez pas l’issue, réfléchissez aux coûts et aux bénéfices liés à l’acceptation de ne pas tout contrôler.
Comment je calcule le bénéfice de lâcher prise ?
Imaginons que vous aviez peur de l’avion. Lâcher prise, accepter l’incertitude, va vous permettre de prendre l’avion pour voyager, et ainsi profiter de moments agréables… Vous n’avez aucune action à accomplir. Vous serez bien plus sereine et abandonnerez l’idée de vouloir contrôler quelque chose sur lequel vous n’avez absolument aucun contrôle (rassurez-vous, le pilote tient à sa vie, lui aussi !).

Illustration de Djoïna Amrani
Comment je calcule le coût de ne pas lâcher prise ?
Le coût de votre incertitude est votre stress. Dans l’exemple de l’avion : penser que quelque chose arrivera si vous baissez la garde. Si à la question : « Quelle action puis-je accomplir véritablement pour baisser mon niveau d’incertitude (par exemple, vous désensibiliser) ? » il n’y a pas d’autre moyen possible que lâcher prise, alors faites-le !
Coûts de mon incertitude | Bénéfices de mon incertitude |
Quelle action puis-je accomplir pour faire décroître mon sentiment d’incertitude ? ……………………………….
2. Je plonge au cœur de l’incertitude
L’incertitude fait partie de la vie. Nous ne savons pas de quoi sera fait demain ou après-demain. S’entraîner à accepter de ne pas tout contrôler c’est aussi accepter que « je ne sais pas » ou « je ne suis pas sûre ».
Comment je fais ?
1. Listez tous vos comportements typiques d’incertitude : cherchez-vous à être rassurée ? Avez-vous tendance à vérifier et revérifier ? À éviter ?
2. Pratiquez la tolérance à l’incertitude : choisissez un comportement que vous aimeriez réduire et commencez par le faire, petit à petit (par exemple, cesser de vérifier 10 fois le courriel que vous devez envoyer).
3. Félicitez-vous !
Accepter de ne pas tout contrôler est une stratégie très payante que vous connaissez déjà : ne pas savoir, ne pas tout contrôler ne vous a jamais empêchée de vivre. Vous le faites tous les jours !
Extrait du livre Mon cahier Anti-stress | ![]() |
Silvia André (auteur) | |
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Isabelle Maroger (illustration couverture) |
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- 9 novembre 2017
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